A noter !

Départ des promenades du coin de la rue de Ganay et du boulevard du Maréchal Lyautey à Milly le mercredi à 14 heures toute l'année et le lundi à 14 heures également, mais uniquement de mars à octobre (hors période de chasse).
En raison des contingences sanitaires actuelles, les promenades sont sur inscription uniquement.

Pour nous contacter :
promenonsnousdans@gmail.com
Catherine Legendre : 06 11 20 15 05
Arlette Weber : 06 85 15 46 82

Si vous aussi avez des photos de la forêt de Fontainebleau (paysages, flore, faune) particulièrement jolies, drôles ou insolites que vous aimeriez partager, envoyez-les nous et nous les publierons pour que chacun-e puisse les admirer en cliquant ici

Au cours de nos promenades, nous avons essayé d'identifier la flore particulièrement riche que nous avons pu rencontrer. Retrouvez-la ici.

Et pour en savoir un peu plus sur ce qui se passe dans la forêt domaniale...

A la découverte des sauvages comestibles

Aujourd'hui, c'est François qui guide. Pas besoin de faire une grande promenade, on commence par le parking de la Boulignière. Les comestibles ont besoin de lumière et se trouvent donc moins dans les sous-bois, mais il y a 60 à 80 % des plantes sauvages qui sont comestibles. On n'a pas dit délicieuses, on a dit "comestibles" ...


Tout d'abord, quelques sages conseils :
- les comestibles utiles doivent répondre à 4 critères : le goût (de préférence agréable), la consistance (même chose), l'abondance (inutile de connaître une comestible dont on ne va trouver que 3 spécimens, on risque de mourir de faim) et il faut qu'elle soit FACILE A RECONNAÎTRE.
Règle n° 1 :
si on ne connaît pas, on ne touche pas
Règle n° 2 :
même si on n'est pas particulièrement fragile, si on goûte pour la première fois, c'est en petite quantité. Et au moindre doute, on crache.
On dit qu'il ne faut pas manger des sauvages sans les laver à cause des risques d'échinococcose. Il n'y a pas, dans notre région, de cas avéré  de contamination vis les crottes (et non l'urine) des carnivores contaminés (plus souvent chiens que renards d'ailleurs). Laver les aliments n'est pas efficace à 100 %, seule la cuisson est sûre. Ou cueillir à plus de 30 cm de hauteur...

A propos de comestibles, on commence par les protéines : l'amas noir sur les orties est en réalité composé des chenilles du paon du jour, les inachis io (mais je ne suis pas sûre que ça se mange, tout au moins volontiers) :

Revenons à nos plantes : voici le chénopode bon-Henri, de la famille des épinards sauvages (très bon, si on aime les épinards) :
La berce commune est une ombellifère de la famille du fenouil. Le risque de brûlure au toucher n'est pas si important qu'on le pense. On peut manger les jeunes feuilles et les graines, crues ou cuites.

Une excellente comestible, l'ortie, qui contient 10 % de protéines. Tout le monde connaît la soupe d'orties, mais nous avons goûté aux feuilles crues.

Il faut cueillir la partie haute de la tige. Un signe pour savoir si la plante ne sera pas trop dure à manger et donc agréable : il faut qu'elle se coupe facilement à la main (conseil valable pour toutes les plantes). Les aiguilles de l'ortie sont pointées vers le haut. On attrape donc la tige sous les feuilles, en remontant. On coupe, on renouvelle le geste pour casser les aiguilles. Puis on roule dans les paumes pour ne prendre aucun risque (pas dangereux mais très désagréable) de brûlure en bouche : en vrai, c'est délicieux !

              
Ces fleurs jaunes sont des crépis, de la famille du pissenlit. C'est -peu- comestible. Il suffit d'y goûter une fois pour ne plus confondre avec le pissenlit.

Crépis
                                     
                                            pissenlit
Pour différencier les "rumex" ou "patiences" des oseilles ...

oseille
 ... on regarde si la feuille possède deux petites pointes recourbées à sa base
patience
Nous voici autour d'un phytolaque : consommé dans certains pays, réputé toxique chez nous, une chose est sûre : c'est une invasive !
                        
La vergerette, peu comestible

Le sureau : les baies sont toxiques crues mais délicieuses en sirop ou gelée. On peut également consommer les fleurs du sureau (un régal !)
Ci-dessous, deux sortes de plantain, on peut manger la feuille tendre crue ou cuite, en pesto et utiliser aussi les feuilles froissées sur une piqûre ou une brûlure.
                        

                                                     
                                                        Laurier-cerise ou laurier-amande : toxique
                                   
Il s'agit du faux-fraisier ou fraisier des Indes. Toxique ou pas, ce n'est vraiment pas bon !
                     

La benoîte : la graine est zoochore, c'est-à-dire transportée par les animaux. Les racines épluchées peuvent remplacer le clou de girofle (pour les maux dentaires ou dans le vin chaud)


                           
La bardane : la racine et la tige tendre se mangent (une autre zoochore)
                                   

La sauge scorodoine n'a rien à voir avec la sauge : pas comestible !
La scrofulaire noueuse a une odeur forte assez peu agréable. Elle est utilisée comme médicinale contre les douleurs rhumatismales

L'acacia est en fait un robinier (dit faux acacia) : attention aux épines. Les fleurs se consomment sous forme de beignet ou de sirop

















A gauche, la renouée faux liseron, de la famille du sarrasin, à droite la renouée persicaire (envahissante). Pas comestibles.



Et voici le poivre d'eau : on peut hacher les feuilles pour "poivrer" une sauce.

                   
Le millepertuis perforé est utilisé comme anxiolytique. La fleur a un petit goût de citron et, quand on l'écrase, le jus est violet, appelé "sang de dragon" :

La spirée filipendule : elle sent le médicament, est utilisée contre les maux de tête. N'est pas toxique, la fleur peut parfumer une crème
            
              
                           Photo de spirée filipendule prise en juin, pour mémoire
Un petit "truc" à savoir : si un champignon est cassant (les cellules sont rondes et cassent net comme une craie), il n'est pas mortel. On peut goûter (un petit bout qu'on recrache). Attention, les champignons crus provoquent souvent des troubles digestifs plus ou moins graves ! Par exemple, le shiitaké (en français : lentin du chêne), vendu comme excellent comestible, est toxique cru, comme la morille.

                    
Toutes les fougères ne sont pas comestibles, mais on peut manger les jeunes pointes de la fougère aigle après deux eaux de cuisson, on la fait revenir à l'huile.
                          
La pulmonaire, de la famille de la bourrache, a le goût de la grande consoude :

Comme pour tous les chèvrefeuilles, les baies de ce camérisier sont toxiques :

La verveine a une très jolie fleur mais est peu goûteuse

                                    
L'alliaire n'est plus en fleurs, mais voici à quoi elle ressemble :
Ses graines sont excellentes.
Le fruit du cornouiller sanguin n'est pas comestible, c'est celui du cornouiller mâle, "la cornouille" qui ressemble à une griotte allongée, qui l'est :


               
                    Torylis