A noter !

Départ des promenades du coin de la rue de Ganay et du boulevard du Maréchal Lyautey à Milly le mercredi à 14 heures toute l'année et le lundi à 14 heures également, mais uniquement de mars à octobre (hors période de chasse).
En raison des contingences sanitaires actuelles, les promenades sont sur inscription uniquement.

Pour nous contacter :
promenonsnousdans@gmail.com
Catherine Legendre : 06 11 20 15 05
Arlette Weber : 06 85 15 46 82

Si vous aussi avez des photos de la forêt de Fontainebleau (paysages, flore, faune) particulièrement jolies, drôles ou insolites que vous aimeriez partager, envoyez-les nous et nous les publierons pour que chacun-e puisse les admirer en cliquant ici

Au cours de nos promenades, nous avons essayé d'identifier la flore particulièrement riche que nous avons pu rencontrer. Retrouvez-la ici.

Et pour en savoir un peu plus sur ce qui se passe dans la forêt domaniale...

Champignon par ci, champignon par là

Aujourd'hui, covoiturage jusqu'à la Boulignière pour une sortie mycologique guidée par François.
Tout d'abord, une petite mise au point : les critères permettant de reconnaître un champignon sont multiples : la forme, la couleur, de l'ensemble, du chapeau, du pied, s'il est à lames ou à tubes, la saison, le sol, son environnement et j'en passe. Certains sont mortels (amanites phalloïde, printanière, vireuses, certaines lépiotes, galères marginées) c'est-à-dire qu'au bout de 8 à 12 heures, ils provoquent violentes douleurs abdominales, fortes nausées, vomissements et diarrhée puis atteinte hépatique grave entraînant la mort ; d'autres "seulement" toxiques (amanites panthère, jonquille, les mycènes, l'entolome livide, certains clitocybes, etc. -la liste est longue, je m'arrête là) et ne provoquent "que" sécheresse des muqueuses, accélération du rythme cardiaque, nausées, malaises, ... Tout ce préambule pour dire qu'il faut vraiment être prudent-e et y regarder à deux fois, voire demander l'avis d'un mycologue, avant de consommer et, dans tous les cas, pas de champignon cru et pas trop souvent.







On commence avec la collybie du chêne qui vit ... près des chênes. Le pied de la collybie résiste à la torsion, contrairement à celui du mycène.

Mycène
Pour ramasser un champignon : on plonge le couteau au pied du champignon, on fait doucement levier, ce qui permet d'avoir le pied complet et d'identifier plus sûrement le champignon  

L'agaric jaunissant ou psalliote (toxique) : anneau, lames roses pâles, jaunit à la coupe

Clitocybe (pas d'intérêt gustatif)
                  
                         Renouée persicaire (ça change des champignons !)
L'amadouvier :   

Ce frêle lepista sordida (ou tricholome sordide), de couleur lilas, pied cylindrique de même couleur mais un peu plus clair, chapeau lisse à marge fine translucide à la lumière, est comestible, de moyen à bon suivant les auteurs : 
                    
                                  Tricholome
La russule charbonnière : ses lames sont "lardassées" au toucher (un peu gras) ; bon comestible  
                                










                                
                                         Bolet à pied rouge (bon comestible bien cuit)
La russule émétique est inconsommable tant sa chair est âcre :
                               

         
           Amanite fauve, bon comestible cuit (toxique cru)

Le bolet bai est bon à consommer, mais il faut bien le faire cuire 
D'ailleurs, savez-vous ce qui différencie simplement les bolets et les cèpes ? Les cèpes ne bleuissent pas à la coupe, ce qui n'est pas le cas de la plupart des bolets.

Pour différencier la coulemelle, bon comestible, des lépiotes (toxiques), on regarde son pied : il est nettement strié chez la coulemelle :


         L'amanite citrine est un piètre comestible et le risque de la confondre avec l'amanite phalloïde (mortelle) sont deux bonnes raisons de ne pas la ramasser ...
                                                                      






La forme des lactaires et le fait qu'ils produisent du "lait" à la coupe permet de les reconnaître facilement ; mais ils sont, selon les variétés, médiocres comestibles à mortels et donc à écarter :

L'helvelle crépue ou oreille de chat est un délicat champignon ... toxique

L'amanite fauve est toxique crue et présente un intérêt culinaire mitigé. A éviter !

Cette russule jaune (russule blanc et ocre) n'est pas comestible :
L'amanite vineuse est un excellent comestible qui doit être bien cuit, sinon les hémolysines qu'elle contient détruisent les globules rouges ! Attention, peut être confondue avec l'amanite panthère, mortelle. Deux différences notables : l'anneau de l'amanite vineuse est strié et sa chair rougit à la coupe tandis qu'il n'y a aucune strie au niveau de l'anneau et du pied de l'amanite panthère et sa chair reste d'une blancheur immuable à la coupe : 
      
On voit bien, au centre, l'amanite qui s'ouvrira, déchirant le voile qui l'entoure et dont la volve et l'anneau seront les vestiges :
                         

                                                         

                                 
                                         Paxille enroulé, mortel
         
    Fausse girolle ou clitocybe orangé
Scléroderme, toxique
               








Le lactaire plombé, ou lactaire meurtrier, est considéré comme non comestible
                                  
Le paxille à pied noir peut provoquer des intoxications mais il est inconsommable car bien trop amer :















                           
                                 Bolet de fiel au pied strié ... son nom se passe de commentaire !
La langue de boeuf, "fistula hepatica", est comestible quand elle est jeune ; elle est alors facile à reconnaître : le dessus semble nappé de gelé de groseilles un peu dégoulinant, le dessous est blanc
                     

Collybie à pied en fuseau (pas trop comestible, mais qui voudrait manger ça ?)
 Et qu'avons-nous trouvé dans un tronc d'arbre ? Un blob ! Mais oui !

Russule "à odeur de bougie" (n'est-ce-pas, Jean ?)








Le bolet subtomenteux est assez courant, comestible mais sans grand intérêt

La russula vesca ou russule comestible est, paraît-il, excellente :

ce qui n'est pas le cas de la russula betularum (russule du bouleau) :

Ni de ce cortinaire :


L'agrocybe cylindracea ou pholiote du peuplier : chapeau globuleux devenant convexe puis s'aplanissant, revêtement lisse, velouté,  lames inégales serrées blanc crème devenant beige, pied cylindrique à légèrement renflé au centre avec un anneau ample, épais, descendant : bon comestible

                           
Clavaire visqueuse : comestibilité "douteuse"

Et voici la reine : l'amanite phalloïde : lames blanches et libres, couleur du chapeau vert-marron, pied chiné, anneau strié : mortelle  N
                             

               



Clitocybe anisé
 A gauche, clitocybe anisé, bon comestible parfois un peu trop parfumé (il faut aimer l'anis !), à droite, mycena pelianthina, non comestible

 Mycena pelianthina






Lépiote
Hypholome en touffe (sans valeur gustative)


Alors ça, c'est une découverte ! C'est un "chaga" ou "  "Inonotus obliquus" : son apparence rappelle le charbon de bois ; il est utilisé depuis plusieurs siècles en Europe de l'Est comme plante médicinale mais sa consommation augmente à travers le monde en raison de sa valeur nutritionnelle très élevée ...
                                

Ci-dessus et ci-dessous, deux sortes de lépiotes, mortelles
La récolte a été bonne ! Mais vous avez dû remarquer l'usage répété du mot "toxique" : personne ne va manger le contenu de ce panier


François utilise quelques livres dont :


1 commentaire:

  1. merci Catherine pour ce compte-rendu le plus complet possible mais, finalement......vive le champignon de Paris, non ???

    RépondreSupprimer